Intervenant pour la formation en « Directeur de la Photographie » à Travelling du 02 septembre au 04 octobre 2019.
Il faut se souvenir de cette règle que s’imposait Coco Chanel : enlever un bijou au dernier moment avant de sortir, juste avant de tourner: éteindre un projecteur, il y en a toujours un de trop.
Philippe Rousselot, La sagesse du Chef-Opérateur
MON PARCOURS
J’ai exercé des métiers différents mais toujours en lien avec la lumière et la technique. Photographe de plateau, j’ai été « frustré » de cette position qui est en-dehors de la création d’un film. J’ai donc été machino, électro, assistant caméra pour être maintenant chef opérateur. J’ai appris tous ces métiers sur le « tas » donc une bonne connaissance pratique du matériel et des équipes et j’ai approfondi par curiosité les manques théoriques.
MON MÉTIER
Le directeur de la photographie écrit en lumière une histoire en essayant d’y apporter un brin d’irréel et de magie. Dans l’obscurité demeure présente la lumière. Il faut la laisser advenir et toujours écouter ce partage insensible entre la lumière et l’ombre. Nous venons de résumer la partie symbolique du métier, pour la partie concrète, une image ou une lumière se fait avec les tripes. Il faut sentir un scénario, s’y projeter. Si on ne le sent pas, il faut savoir dire non.
LA FORMATION A TRAVELLING
Je commence par donner les bases de l’écriture de la lumière. On étudie un scénario afin de le lire comme un directeur-photo.
Ensuite, Il est important de mener une recherche iconographique surtout la peinture figurative du 18ième siècle surtout les Hollandais (Vermeer, Rembrandt..) qui permet de faire des choix techniques.
On fait des découpages, on suit la narration des axes et mouvements de caméra. On étudie ainsi le matériel adéquat pour une certaine lumière.
C’est aussi une formation intuitive et créative. Donc, je pars des stagiaires, ou des événements qui se déroulent autour de nous comme les RDV focus, le tournage d’un clip de « Thérapie Taxi » à Travelling.
